L’Asie du Nord Est, et particulièrement la Corée du Sud et le Japon, ont l’image d’une industrie forte, avancée et robotisée. Celle-ci correspond tout à fait à la réalité puisque le Japon est le premier fabricant de robots industriels avec notamment des sociétés comme Fanuc et Mazak et la Corée celui , derrière Singapour, qui possède le plus de robot par employés (868 / 10 000 employés).
Un coût de main d’œuvre important, ainsi qu’un déclin démographique accéléré avec des taux de fertilité parmi les plus bas au monde, rendent indispensable la mutation de l’industrie de ces pays.
La crise du COVID a également bouleversé les habitudes de travail et montré la nécessité d’une économie connectée et digitalisée.
Tendances et opportunités sur le marché japonais
Au Japon, il s’agit de l’avènement de la « Société 5.0 », où l’industrie 4.0 est perçue comme un moyen de construire « la société du futur » à travers l’exploitation maximale des innovations technologiques découlant de la quatrième révolution industrielle, incluant l’Internet des objets, l’intelligence artificielle et le big data. Dans le cadre de son concept de « Connected Industries », le gouvernement japonais met progressivement en œuvre une myriade d’initiatives et de politiques publiques de concert avec le secteur privé afin de construire un écosystème favorable. Celui-ci résulte de la synergie entre les acteurs privés (constructeurs automobiles, équipementiers, fabricants de robots industriels, start-up) et du secteur public, incluant notamment le METI (Ministry of the Economy, Trade & Industry), IVI (Industrial Valuechain Initiative) et RRI (Robot Revolution Initiative).
Au-delà de la recherche des performances industrielles et de la compétitivité, ce concept vise in fine à créer un « super smart society » favorisant une qualité de vie accrue pour les individus (et notamment la part grandissante des seniors), une transformation des entreprises traditionnelles en structures agiles et digitalisées et en contribuant à régler les questions sociales et sociétales relevant du vieillissement de la population et des risques de catastrophes naturelles. Les 5 segments prioritaires de ce plan sont les suivants : conduite autonome et services à la mobilité, industrie et robotique, gestion de la sécurité des sites industriels et infrastructures, biotechnologies et matériaux, smart living ».
Le gouvernement a développé également un vaste programme de subventions (100 milliards de Yen d’ici 2025) et d’incitations fiscales pour soutenir la recherche et la mise sur le marché des technologies de robotisation dans différents domaines : la robotique industrielle, la médecine & soins aux personnes âgées (santé, silver economy plus largement), l’agroalimentaire, les infrastructures et la prévention des catastrophes naturelles. Des incitations fiscales et des simplifications règlementaires couvertes par le Industrial Competitiveness Enhancement Act existent également pour les entreprises souhaitant développer un nouveau produit ou acquérir des équipements de pointe destinés à moderniser leur chaine de production.
Tendances et opportunités sur le marché coréen
En Corée, depuis 2017, l’industrie du futur, désignée localement sous le label « quatrième révolution industrielle », est au centre de la politique économique gouvernementale. Les domaines de l’IA, la big data et les infrastructures réseau ont été identifiés comme des domaines stratégiques. La Corée du Sud s’est donnée pour objectif d’atteindre d’ici 2023, 30 000 usines intelligentes, 700 000 robots installés et 10 zones industrielles, tout en s’élevant au 4ème rang mondial de l’industrie de la robotique.
En réponse à la crise sanitaire, le gouvernement coréen a présenté en juillet 2020 le « Digital New Deal », un plan de relance de 33 Mds EUR, ayant pour but d’accélérer la transition numérique de l’économie. Dans ce cadre et dans l’objectif de réduire les interactions en face-à-face, l’adoption d’objets connectés, de robots et de drones ainsi que la transition vers les usines intelligentes sont encouragées afin que le tissu industriel et économique du pays devienne « sans contact ».
Ce plan de relance fait partie d’un plan plus vaste, le « Korean New Deal », un plan de relance ambitieux de 107 M EUR ayant pour but de créer 1,9 M d’emplois d’ici 2025, qui repose sur les piliers suivants : le « Green New Deal » (53 Mds EUR), le « Digital New Deal » (42 Mds EUR), Le renforcement de la sécurité sociale (21 Mds EUR).
20/04/2022, Business France Tokyo, avec la collaboration du SER de Tokyo
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